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« Curriculum motivae » !

  • Photo du rédacteur: Sandrine Destangs
    Sandrine Destangs
  • 21 avr.
  • 3 min de lecture

Des curriculums vitae (étymologie : XIXe siècle. Locution latine signifiant proprement « carrière (curriculum, de currere, “courir”) de la vie (vitae) ») et des lettres de motivation, j’en reçois toutes les semaines, ce qui serait plutôt bon signe du dynamisme des populations à chercher un emploi, pour certains. Mais moi, je suis à la fois directeur des ressources humaines, comptable, commercial, gestionnaire de stocks, directeur de fabrication, parfois chauffeur-livreur, mécanicien, animateur, bureau des plaintes et réclamations et sauveteur-secouriste. Le métier de chef de petite et moyenne entreprise est toujours plein de surprises. On ne s’ennuie jamais, mais il faut avoir le goût de l’improvisation.



En revanche, recruter le personnel, ça ne s'improvise pas.


Sinon, cela peut me coûter vraiment très cher, mauvais management, problèmes de production, clients mécontents, indemnités, tribunal, et j’en passe. Alors, je ferais mieux de me concentrer sur la pile de candidatures du jour. Une heure maximum, pour éplucher les vingt postulants hebdomadaires au poste de chef d’atelier dont j’ai publié l’annonce il y a à peine deux semaines. J’ai une parfaite idée de mes critères : il y a une équipe à manager, et ils ne sont pas des plus commodes, des clients à prospecter, des chantiers à superviser, et bien sûr toutes sortes de tracas techniques à résoudre dans l’heure. Nous avons besoin d’un couteau suisse diplomate, équipé d’une solide clé de douze, le tout dans une parfaite harmonie et en couleur orange, merci beaucoup.




Que les candidatures me soient parvenues par courrier postal, mail ou pigeon voyageur, cela m’importe peu. Certains détails ont toutefois toute leur importance, et je m’étonne toujours que les candidats n’y aient pas pensé. Ce qui témoigne bien de leur manque d’empathie fondamental, puisqu’ils ne prennent même pas la peine de se mettre à ma place. Ceux-là sont d’emblée écartés, cela va sans dire. Dans le lot, nous avons pêle-mêle : les lettres de plus d’une page et les curriculums sur deux feuilles, les lettes écrites à l’ordinateur, les CV issus du même modèle de logiciel en vogue, les candidatures écrites par Chat-GPT avec ses mots inusités et arguments niveau doctorat qu’aucune personne normale ne peut mettre en avant lors d’un entretien ordinaire. Je ne vous parle même pas des textes agrémentés de fautes d’orthographe ou de syntaxe, car non, le correcteur automatique ne fait pas tout. Pour commencer. Tous ceux-là me donnent la nausée rien qu’au premier coup d’œil, alors l’envie de rencontrer leur auteur, vous n’y pensez même pas. Je cherche des humains, pas des copiés-collés.


 




Ce n'est pourtant pas si compliqué...

de passer quelques minutes à se documenter sur mon entreprise et le poste que je propose. S’il le faut, passer quelques coups de téléphone, type enquête-métier. Mais c’est vrai, les gens ne se téléphonent plus tellement de nos jours. Ils préfèrent se fier aux algorithmes. C’est dommage, car une simple conversation de quelques minutes peut remotiver, éclairer, donner du sens, préciser et éviter de se perdre en conjectures et illusions. Mes postulants ont trop souvent tendance à oublier qu’au-delà du savoir-faire, qu’il y a toujours moyen d’améliorer avec la formation, je recherche le savoir-être, qui ne s’apprend pas sur les réseaux sociaux. Et pour susciter ma curiosité, c’est cette facette qui est primordiale. Les compétences techniques se vérifient au travail, dans l’action. Mais les qualités personnelles commencent à se lire dès la candidature. Il ne s’agit pas de se vendre, je n’achète pas une marchandise humaine que je peux remplacer à tout instant par une autre, plus performante. Cela ne m’amuse pas et me fait perdre mon temps. Je cherche une vraie personne, en qui je peux avoir confiance et avec laquelle je peux développer tout le potentiel de mon activité : créativité et fiabilité.





 

Donnez-moi envie de vous rencontrer, sortez des sentiers battus, envoyez-moi un « curriculum motivae » ! Faites-vous accompagner pour dessiner la partie la plus attractive de vous-même, et prenez-y du plaisir, car vous ramènerez dans mon entreprise cet état d’esprit audacieux, authentique et positif, et ça, je suis preneur.






 
 
 

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